En un minimum de 20 lignes pleines, veuillez nous donner le plus de détails possibles sur votre histoire (famille, enfance, adolescence, age adulte).
Un enfant est né... ღ Une nuit de 20 Mars 1960 naquit un petit garçon au regard déjà très éveillé et qui fit le bonheur de ses parents. Il devint leur bijou, leur trésor qu'ils couvrirent d'amour et d'affection, tellement que le nouveau-né n'avait rien à envier à d'autres enfants. Il avait déjà quelques cheveux sur le crâne, mesurait quelque chose comme 45 centimètres ; il était très menu et déjà son regard était curieux du monde qui l'entourait.
Toute la famille de sa mère était sorcière. Les grand-parents maternels de celle-ci étaient sang-purs mais pas ses parents.
La mère de sa mère s'est mariée avec un sorcier de sang-pur bien qu'elle ait eu une fille avec un jeune sorcier dont elle était tombée amoureuse - ce sorcier était de sang-mêlé. Ce fait a été caché par la famille entière et sa mère épousa donc un sorcier de sang-pur et fut donc élevée comme telle. Elle se revendiquait clairement du côté obscur de la force. La famille de son père était une famille modeste et sorcière et leur sang était mêlé.
Ils vivaient au nord de l'Angleterre et ses parents firent connaissance en étant tout enfant. Ils apprirent à se connaître et dès lors qu'ils furent en mesure de comprendre, ils se rendirent compte qu'ils étaient amoureux l'un de l'autre. Ils avaient quinze ans... Ils allaient évidemment à Poudlard tous les deux et ces durant l'année que se développait davantage leur relation. Ils n'osaient presque pas se voir pendant les vacances. Ils savaient que jamais ils ne seraient autorisés à se marier. Après tout, John ne venait que d'une famille qualifiée d'impure et elle vivait sûrement trop modestement pour que la famille de Mary soit convaincue et pour qu'ils puissent lui donner sa main...
Ils s'enfuirent alors très tôt de là où ils habitaient pour pouvoir vivre leur amour et échapper au destin qu'on leur réservait car il était hors de question pour Mary de suivre le pas de sa famille, de suivre des idéologies dépassées. Pourquoi se mettaient-ils du côté obscur et prônait la supériorité d'un rang de la société ? Comment définir la supériorité et pourquoi ? Ils s'étaient connus à Poudlard. Ils s'étaient mariés en cachette car la famille de sa mère n'aurait jamais accepté qu'elle se marie avec un sang-mêlé...
Ils s'installèrent dans le centre du pays où ils bâtirent de leur mains leur propre maison avec leurs propres moyens. Trois années après leur installation dans le Devon, ils décidèrent d'avoir un enfant.
C'est ainsi que Remus fut conçu dans le début de l'été 1959...
Chapitre 2 : Enfance et magie... ღ Il aurait pu être un enfant normal avec une enfance normale, des parents aimants, pleins d'amis autour de lui ; d'ailleurs, beaucoup de jeunes gens de son âge l'aimaient énormément. Étant petit, dès lors qu'il eut cinq ans et que ses parents le mirent à la garderie avec les autres pendant que ses parents allaient travailler. Tout le monde aimait passer du temps avec lui à jouer, ou faire autre chose. Il était d'un caractère – et est encore – tout à fait avenant, doux, compréhensif. Déjà il essayait d'aider les autres et faisait tout son possible pour leur être agréable. Il semblait qu'il y avait autour de lui une sorte d'aura de bienveillance qui émanait de lui. Rémus était un enfant paisible, tranquille, qui ennuyait rarement ses parents. Il n'était pas capricieux. Oh oui il aimait bien le contact des autres ; communiquer c'était important. C'est ainsi que l'on peut mieux comprendre les autres, ce qui ne va pas avec eux, et se comprendre mieux en retour également.
Le jour où, cependant, il sut qu'il n'était pas totalement pareil que ces enfants, fut un jour sans nul doute exceptionnel pour le jeune Remus – au même titre que tous les enfants lorsqu'ils découvrent qu'ils ont des pouvoirs. Ce n'est pas comme si, pourtant, Rémus ne savait rien de la magie. Ses parents étaient sorciers, bien que son père soi d'ascendance moldue ; il entendait par conséquent parler souvent de la magie. Mais il est évident que lorsque c'est en nous que ses manifestations se créent et d'un coup émergent, c'est différent.
« MAMAAAAAAAAAAAAAAN ! PAPAAAAAAAAAAA ! »Et d'un seul coup, le petit garçon fit volte face pour courir à l'intérieur de la maison à la recherche de ses parents. Ils n'étaient pas dans le salon ; ils n'étaient pas en bas tout simplement. Il courut alors à l'étage, grimpant l'escalier quatre à quatre avec l'impression d'avoir les poumons en feu mais il ne s'arrêta pas avant qu'il ait trouvé sa mère dans sa chambre en train de s'adonner à une tâche ménagère tout à fait normale : le repassage. Seul signe distinctif des moldus : le fer bougeait grâce à la magie pendant qu'elle pliait le linge. Aussitôt elle se retourna alors que son fils lui sautait dans les bras en lui déballant à allure accélérée ce qui lui était arrivé.
« Tu devineras jamais ! Je... J'étais assis derrière, dans le jardin, et je regardais une fleur et d'un coup, elle a changé de couleur !!! Elle est devenue voilette ! Je t'assure je n'invente pas, j'ai été surpris puis... »Mais déjà, sa mère n'écoutait plus. Son regard avait changé ; une lumière de fierté s'était allumée dans ce dernier et elle l'observait avec un tel bonheur que Rémus s'en sentit réchauffé de l'intérieur. Cela suffit à le rendre encore plus heureux. Calmement ensuite, il écouta ses explications, toutes ses explications ; il commença alors à en apprendre encore plus sur la magie rien qu'en l'écoutant parler. Devant elle encore à de nombreuses reprises, il s'amusait à refaire le même tour qui lui était arrivé. Mais cette fois, de manière voulue. Il se concentrait fortement sur ce que sa mère lui tendait comme objet. Souvent, cela ne marchait pas. Il ne contrôlait évidemment pas son pouvoir. A chaque fois il était encouragé par le regard de sa mère. Cette dernière le récompensait en le serrant fort dans ses bras et en l'embrassant sur le front, réellement fière. La même chose se répéta lorsque son père rentra du travail, le soir.
Il aurait voulu partager ceci avec ses camarades... Mais lorsque ses parents lui dirent qu'il ne pouvait pas, qu'il devait le garder pour lui car sans doute que beaucoup d'entre eux l'envierait ou qu'ils seraient effrayés, il ne comprit pas pourquoi. C'était dommage de ne pouvoir partager avec les autres ce dont il était capable... Déjà, à son âge – il avait cinq ans – il avait envie de partager avec autrui tout ce qu'il savait... L’envie de donner et également d'en apprendre toujours plus. L'on pourrait se demander si le Choixpeau magique, lors de sa répartition, n'aurait pas hésité un instant entre Gryffondor et Serdaigle car, assurément, il possède beaucoup de qualités de cette dernière. Mais s'il avait été à Serdaigle, il n'aurait peut-être jamais rencontré James et Sirius et ils n'auraient sans doute pas formé les Maraudeurs.
Chapitre 3 : Un danger rôde... ღ « John...? »La voix de la femme était effrayée. Elle tenait un enfant dans ses bras, environ six ans. Elle lui tenait la tête dans son épaule comme si cela suffisait à ce qu'il n'entende pas ce qu'elle disait à son mari, comme s'il ne pouvait saisir la peur dans sa voix... Mais Rémus écoutait quand même. Il savait que ses parents avaient peur ; il aurait aimé faire quelque chose pour les aider mais que pouvait faire un enfant de six ans ? Il serra sa mère dans ses petits bras, espérant la réconforter au mieux. Son père s'agenouilla aux côtés de sa mère et de son fils et déposa un baiser sur chacun des deux fronts.
« Je vous promets que personne ne vous touchera jamais. »Rémus ne savait pas ce que c'était mais le danger était réel. Il avait entendu, un jour, son père se disputer avec quelqu'un ; ce quelqu'un l'avait menacé, lui avait dit qu'il reviendrait, qu'il allait passer le message à une autre personne qui ne serait guère enchantée de la tournure des évènements. Son père l'avait courageusement mis à la porte. Il l'avait offensé il le savait... Il espérait simplement qu'il ne mette pas ses menaces en action sinon le pire était à prévoir. Si son père avait pu le cacher à sa famille, il l'aurait fait mais c'était trop important pour pouvoir le dissimuler. Même lui était inquiet, cela se voyait.
Il était d'autant plus inquiet qu'il était certain que Greyback n'avait pas été envoyé au hasard par ici. Il n'osait en faire part à son épouse, mais il devait en tous cas tirer cette affaire au clair...
L'enfant brisé... ღ Rémus dormait paisiblement. Il dormait ce soir-là lorsqu'il se réveilla en sursaut en croyant entendre des bruits farouches au-dehors, dans le jardin. Il crut que c'était son père qui était à l'extérieur. Il avait l'habitude de faire des rondes dehors ou encore de simples promenade la nuit pour prendre l'air lorsqu'il ne parvenait à trouver le sommeil. Rémus crut que c'était la même chose... Et puis, ces bruits l'inquiétait. Il descendit courageusement dans la cuisine. Tout était désert... L'air froid le figea un instant sur le pas de la porte dans son petit pyjama mais il avança courageusement tout en appelant son père... Personne ne lui répondit. Il commençait à se dire qu'il avait dû rêver mais il resta convaincu qu'il y avait quelqu'un... Quelqu'un dans les alentours, quelqu'un qui espionnait... Et rien que cette idée lui créa la chair de poule sur les bras. Il commençait à regretter d'être sortit. Il avala sa salive, lentement. Lorsque cette impression se fit plus pressante et insoutenable, il décida de rebrousser chemin. Sans doute s'était-il trompé. Sans doute que son père n'était pas dehors...
C'est à ce moment-là que la « bête » décida d'attaquer... Rémus hurla, presque aussitôt un déclenchement de douleur démarra dans tout son corps alors que quelque chose lui tombait dessus. Son cri avait évidemment réveillé ses parents à l'intérieur ; ses parents qui s'étaient aussitôt précipités dehors et là...
Le cri de stupeur de sa mère retentit dans la nuit alors qu'elle mettait ses mains devant la bouche, les yeux agrandis de frayeur tandis que son père se précipitait et expulsait le « monstre » d'un coup de baguette. Pris de surprise, le loup garou retomba en arrière. Il se releva, esquissa une sorte de sourire. Il ne comptait pas rester de toute façon, oh non, il avait eu ce qu'il voulait, il avait sa vengeance... Il venait de leur procurer la plus terrible douleur sans doute qu'ils puissent imaginer. S'ils n'avaient cru à ses menaces, et bien maintenant ils savaient qu'ils ne faisaient aucunes paroles en l'air. Fenrir Greyback disparut dans la nuit avant même que Mr et Mme Lupin ne réagissent. Ils s'étaient précipités vers leur fils, se laissant tomber à genoux près de lui.
En attendant, Rémus, au sol, ressentait de tels élancements de douleurs qu'il sentait sa gorge lui brûler. Tout son corps le brûlait comme si on avait allumé un véritable incendie en lui-même. La douleur en était si intense qu'il finit par perdre conscience. La dernière chose qu'il entendit fut le hurlement de douleur que sa mère laissa échapper dans la nuit ; le cri d'une mère à qui l'on venait d'enlever ce qu'elle avait de plus cher...
A partir de ce moment, rien ne serait plus jamais pareil.
Et Rémus craignait ce que son père pourrait faire... Les jours qui suivirent, puis les semaines, son père fut de plus en plus obnubilé par cette idée de vengeance contre Greyback... Son épouse en était consciente et elle craignait qu'il ne finisse par faire une bêtise...
***
Dans un coin de sa chambre, un petit garçon se trouvait, les genoux repliés contre sa poitrine et avec l'air de quelqu'un qui était vraiment malade. Il était livide, comme s'il avait mal au cœur mais en pire et son regard brillait d'une peur inconnue... Il n'y avait rien dans la maison, pas un bruit, hormis les battements de son cœur que l'on aurait pu entendre à condition de tendre l'oreille. Ses parents l'avaient prévenu que ce serait peut-être dur... Pourtant, il était loin d'imaginer encore à quel point. La pleine lune était dans une semaine et il se sentait déjà d'humeur malade... Il comptait les heures, les minutes, n'avait pas voulu sortir cette semaine de peur qu'on lui fasse des remarques... Les voisins se laissaient facilement aller à rechercher le moindre potin et voir ainsi le jeune Rémus, qui avait été auparavant un enfant plein d'entrain... sans nul doute qu'ils trouveraient étrange de le voir ainsi. Ils ne manqueraient pas de raconter quelques maladies dont il serait atteint, et ils se mettraient à parler... Sans compter que la marque visible qu'il conserverait toujours sur son visage, indiquait clairement qu'une « bête » l'avait attaqué... Griffé du moins. L'imagination serait ainsi entretenue.
A la fin de la semaine, la veille de la pleine lune, son père devait l'emmener à la campagne, là où se trouvait une maison abandonnée mais autour de laquelle avait été placés tout un tas d'enchantements. Rémus passera la nuit entière là-bas en réclusion complète, loin de tout le monde... Ses parents lui avaient dit que c'était pour son bien, mais il se disait lui que c'était pour le propre bien des gens... Parfois, il lui semblait sentir gronder en lui quelque chose qui cherchait à prendre le contrôle de lui-même... Comme si quelque chose grattait progressivement mais irrémédiablement afin de trouver la meilleure place pour lui permettre de le contrôler entièrement. Parfois, il la sentait si fort qu'il se sentait totalement étranger à lui-même... Mais ce n'était rien comparé à ce qui l'attendait et bien que ses parents faisaient tout pour le rassurer, Rémus ne pouvait s'empêcher de penser que le pire n'était pas encore arrivé...
***
Et une douleur fulgurante lui transperça la poitrine alors que « la bête » se réveillait soudainement ; c'était son heure, c'était son heure de gloire. Alors qu'elle s'immisçait dans chacune des fibres du corps de Rémus, il ne put s'empêcher de hurler après la douleur qu'il ressentait soudain. Il tomba à genoux sur le parquet de la vieille maison. La respiration haletante, des gouttes de sueur perlant sur son front alors qu'il tentait de tous ses efforts de repousser ce qui était irrémédiable, le petit garçon laissa la bête rugir en lui, incapable de pouvoir se battre contre ce qui était bien plus fort que lui, bien plus puissant... C'était comme si quelqu'un d'autre faisait couler dans son sang un venin qui le contaminait peu à peu et dont la simple présence suffisait à lui arracher les pires souffrances. Sa cage thoracique le brûlait comme si quelqu'un avait allumé un feu à l'intérieur de lui-même.
Pendant que, seul, Rémus était confronté à cela, dans cette petite maison à la campagne où aucunes habitations ne se trouvaient dans un périmètre de vingt kilomètres alentours, ses parents attendaient, en-dehors des protections magiques mises sur le territoire qu'ils avaient sécurisé. Ils étaient dans leur voiture, n'échangeant aucun mots, les yeux fixes sur un point au-delà du pare-brise. Sa mère ne se retenait pas de pleurer. Son père restait de marbre, sans bouger, mais son visage était des plus livides... Il approcha une main de l'épaule de sa femme et le serra un peu, avant de finir par la prendre dans ses bras et d'essayer de la consoler comme il le pouvait.
Son regard était déterminé, noir... Il venait de prendre une décision.
Il devait retrouver Greyback & tirer cette histoire au clair.
... Il ne pouvait tout simplement supporter davantage, rester à assister son fils sans pouvoir rien faire. Sans doute allez-vous trouver cela lâche mais, du jour au lendemain il disparut tout simplement, laissant sa femme et son fils se débrouiller seuls. Ils ne surent, tous deux, rien de ce qui s'était passé ni où il était partit. Ils n'en eurent en tous cas plus aucunes nouvelles. Était-il partit, incapable d'en soutenir davantage de ce qu'il avait indirectement fait à son fils ? Était-il partit sur les traces de Greyback afin de le retrouver pour se venger ?... Était-il encore en vie ? Ce sont les questions que se posèrent Mary et Remus.
Quoiqu'il en soit, en ce temps-là, Remus ne comprenait pas encore tout et d'office si son père était partit, il en accusa la faute. La culpabilité de son père n'avait cessé de croître sans nul doute et il n'avait pu juste rester à ne rien faire à simplement observer son fils souffrir autant... Il était de plus en plus morose ; sans doute ne se remettrait-il jamais d'avoir un jour osé défier Greyback. Sans doute qu'il ne pourrait jamais supporter que ce monstre s'en prenne à ce qu'il avait de plus cher au monde, à ce qui était de sa chair et de son sang... A cause de lui, il était devenu « un monstre » et même s'il savait que son cœur était foncièrement bon, son fils souffrirait sans nul doute de cela toute sa vie.
A cause de lui.
Malédiction... ღ Il était loin le temps de l'innocence, le temps de l'enfance. Rémus ne voulait d'ailleurs pas repenser à son enfance qui était emplie de bien trop de moments de déchirure... Les larmes de sa mère qu'il n'avait jamais pu calmer. Au contraire chaque fois que Rémus se rapprochait d'elle, celle-ci se remettait à pleurer de plus belle. Il pensait que c'était de sa faute, qu'il avait fait quelque chose de mal... Il venait alors s'excuser et la prendre dans ses bras. Il était triste de la voir ainsi, il n'aimait pas la voir pleurer. Encore des larmes. Beaucoup de larmes. Rémus supportait tout cela ; il s'efforçait d'être fort pour pouvoir soutenir sa mère. Il ne fallait pas être deux à craquer en même temps. Il n'en avait pas le droit, non. Alors, il ne pleurait pas. Il avait cependant la gorge nouée ; il tenait la main dans la sienne, la serrait fort, espérant effacer sa peine. Il aurait souhaité trouver un moyen pour pouvoir la rendre heureuse de nouveau, comme avant... Comme avant ce jour où il était devenu différent, où il avait senti en lui ce véritable incendie se déchainer en lui-même. Depuis ce jour, sa mère l'avait gardé à la maison, elle ne l'avait plus emmené à l'école primaire moldue à laquelle il allait. Cela ne lui manquait pas. Sa mère lui faisait cours à la maison.
A cette époque là, il était encore hermétique au jugement des autres, à l'avis néfaste que la société portait sur les gens de son « espèce ». Le mépris, le rejet... Sa mère fit tout leur possible pour lui éviter de connaître tout cela trop tôt.
Mais la période la plus riche en bons souvenirs et qui lui restera toujours en mémoire fut l'époque où il entra à Poudlard pour suivre des études normales. Le professeur Dumbledore était venu rendre visite à sa mère après qu'elle lui eut renvoyé une lettre en lui annonçant que son fils, bien qu'il soit sorcier, ne pouvait malheureusement pas suivre des études normales. Le directeur lui répondit aussitôt que ce serait injuste de lui interdire d'étudier quand il n'avait rien demandé de ce qu'il lui arrivait. Il lui offrit quand même de venir à Poudlard en lui assurant que toutes les précautions seraient prises pour empêcher qu'aucun accident n'arrive lors du cycle de la lune une fois par mois. Déjà, Rémus eut une éternelle reconnaissance envers le vieil homme et un infini respect.
Poudlard et le Temps des Amitiés... ღ Il y rencontra là-bas ses meilleurs amis. Il y trouva l'amitié, la vraie amitié. Et c'est sans nul doute grâce à lui vraiment que se souda réellement le groupe des 4 qui prit pour nom ensuite les Maraudeurs. Au moins, la malédiction dont il était victime depuis l'âge de six ans eut au moins un avantage à travers toute sa vie : celle de pouvoir les unir et former leur équipe d'amis. Ils devinrent Lunard, Quedever, Patmol et Cornedrue. De vrais amis qui n'avaient pas hésité à prendre des risques pour l'accompagner dans le pire moment de sa vie lorsqu'il devait s'exiler dans la cabane hurlante le soir de la pleine lune et ce, malgré ses incessantes protestations. Cette époque lui a réchauffé le cœur et l'a en quelques sortes aidé à remonter le pente alors qu'il pensait que toute sa vie ne serait que désolation et misère. Cette époque lui a apprit la valeur de l'amitié et la certitude que c'était là la meilleure richesse sur laquelle l'on pouvait compter.
Élève studieux et intelligent, il termina ses études avec succès et obtint ses examens avec d'excellentes notes. Il excellait particulièrement dans le domaine des défenses contre les forces du mal mais même en histoire de la magie, ses camarades étaient impressionnés qu'il ait obtenu un Acceptable alors que la majorité avait des notes très basses... Il aimait apprendre tout ce qui est possible et imaginable tout comme il aimera apprendre aux autres plus tard.
Comment voir l'avenir quand on est un Loup-garou...? ღ Septembre 1977.En ce qui concerne une potentielle carrière, il se trouva dans l'incertitude dès lors qu'il entra dans la vie adulte. Il aurait aimé faire des études médicomagie, mais à cause de sa lycanthropie, cela la bloqué. Ses amis l'ont un peu poussé à aller au bout de ce qu'il voulait - en particulier Lily qui le convaincu - et il entra en formation de médicomagie.
Malheureusement, la rumeur qu'un être dangereux se trouvant à Ste Mangouste se répandant dans l'établissement, Remus préféra l'année suivante arrêter ses études et disparut alors de la circulation.
"Ils ne peuvent pas savoir que c'est toi" lui disait Lily.
"Reste"Il ne répondit rien, mais resta le visage blême et inexpressif.
"Ils vont chercher. Ils vont chercher et ils trouveront. "On témoignera en ta faveur pour que tu puisses rester travailler là-bas!" se récria la jeune femme.
"Tu as le droit de travailler comme tout le monde. Ils ne peuvent rien contre toi."Malgré cela, Remus ne fut entièrement convaincu... Et il ne voulait surtout pas que ses amis aient des ennuis à cause de lui. Cacher le secret de sa condition à Poudlard et l'accompagner dans ses transformations en secret c'était une chose. Mais ça, non... Ils étaient dans le monde adulte à présent.
Tout avait changé. Tout était plus compliqué.
Pourtant, il faisait tout pour ne pas se lier, n'en disait jamais trop sur lui. Il ne sut pas d'où venait ces rumeurs mais il préférait ne même pas savoir. Il avait trop peur qu'on le découvre, qu'on le rejette de nouveau sans chercher à comprendre - de plus, il ne voulut pas que ses amis se compromette pour affirmer à tous qu'il était sans danger. Il les supplia de ne rien faire et leur dit qu'il avait besoin de s'éloigner un temps.
Il fit son bagage et s'en fut donc pour le nord de l'Angleterre. C'est dans le train qui l'y conduisait qu'il fit une très agréable rencontre...
Il y a des rencontres dont on se passerait, mais il y a aussi de douces rencontres ღ Février 1979. (Il a 18 ans et demi).
Le voyage dura quelques trois heures et durant ces trois heures déjà, ils tissèrent un début d'affection. Il apprit qu'elle était moldue, qu'elle avait un an de plus que lui et qu'elle habitait originellement en Irlande. Elle n'allait à Edimbourg que pour six mois pour y voir son oncle malade. Elle allait pour s'occuper de lui parce que personne de sa famille ne le pouvait apparemment. Alors elle s'était dévouée. Cela ne la dérangeait pas parce que c'était son oncle préféré. En fait, vous avez raison, ce n'est pas lui qui raconta le plus de choses sur sa vie, mais elle...
Ses cheveux étaient d'un roux soutenus et ses yeux prunelles marrons et délicates s'enfonçaient dans les siens ; une gentillesse extrême se lisait dans ceux-ci. Lorsque le train arriva en gare, il savait qu'il allait lui demander s'ils pouvaient se revoir...
Quand le coeur finit par s'imposer ... et gagner ღ Elle s'appelait Shannon. Ses parents étaient tous deux boulangers et elle, elle faisait des études de Lettres à Edimbourg. Elle était issue du sud de l'Angleterre. Dans les trois semaines suivantes, ils se virent beaucoup. Le soir, par exemple, où ils allèrent boire un coup dans un pub. Il venait même parfois la chercher à son université et alors il s'est mis à découvrir comment les moldus vivaient, comment étaient leurs écoles. Shannon avait deux sœurs, et était très proches de l'une d'entre elles. Elle était cependant l'aînée et elles étaient toutes les trois dans la même université. Remus les rencontra là-bas et il apprit à les apprécier.
Août 1979.Cela faisait environ six mois qu'ils se connaissaient et les deux jeunes gens s'appréciaient de plus en plus. Un soir, Remus fut invité chez ses parents pour dîner. A la fin de la soirée, elle le raccompagna jusqu'à la porte et au moment de se dire au revoir, les lèvres dérapèrent et la jeune femme – entreprenante ! - l'embrassa au coin des lèvres. Leurs regards se croisèrent un instant et Remus fit de même, en visant mieux cette fois et pas seulement le coin des lèvres. Dès le lendemain où ils se revirent, ils décidèrent de se mettre ensembles.
Une semaine passa.
Ses peurs revinrent assez vite à l'esprit du lycan qui commença à se demander s'il agissait bien ou si au contraire, il sevrait disparaître avant que tout ne devienne plus sérieux. Il avait peur que ses sentiments ne lui soient bientôt un obstacle pour l'empêcher de parler. Malgré la décision qu'il commença à prendre, chaque fois qu'il la voyait, il ne parvenait pas à lui dire ce qu'il aurait voulu. Il ne pouvait pas. Alors, tous les soirs, il remettait cela au lendemain. Bientôt, il devint trop tard pour reculer. Son cœur finit par prendre plus de place que son esprit...
Ils vécurent quatre mois dans la joie et l'insouciance que leur conférait leurs années de jeunesse. Même si, le soir, Remus se morfondait parce que lui, savait qu'au fond, un jour ou l'autre, tout finirait par changer... Pourquoi? Comment le savait-il? Parce qu'on aimait à lui ôter toutes les choses qui le rendait heureux. Un jour ou l'autre, tout finirait par empirer. Par la peur que l'on découvre son secret, il avait préféré s'éloigner quelques temps de Ste Mangouste. Et maintenant, qu'il pensait pouvoir être un peu heureux, il était persuadé que cela allait lui être également enlevé... Elle ne savait pas ce qu'il était d'ailleurs. Il ne lui avait pas dit. Etait-ce nécessaire de le dire ? Ce n'était pas obligé, n'est-ce pas? Ils pouvaient vivre ensembles quelques temps sans que ce secret ne vienne se mettre entre eux... Doutes et incertitudes se mirent à emplir son esprit.
C'est à cette époque qu'il se mit à envoyer des lettres à Lily, qui se trouvait plus au sud. Entre temps, cette dernière s'était mariée avec James et il était allé à leur mariage. Il les avait vus heureux et il s'était réjoui pour ses amis. Ils avaient un enfant qu'ils avaient nommé Harry et dont Sirius était le parrain.
Qu'ils avaient de la chance de pouvoir être heureux sans avoir à sans cesse se poser des questions...
Quand tout dérape... ღ Octobre 1980.« Remus, j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer. » fit-elle brusquement alors qu'ils se trouvaient tous les deux assis dans le canapé chez elle. Depuis le début de la journée, elle avait bien été silencieuse. Remus lui avait demandé à plusieurs reprises si elle allait bien mais elle n'avait fait que lui répondre d'un hochement de tête affirmatif puis d'un sourire. Sans d'autres mots. Ils avaient alors passé tranquillement la soirée jusqu'à ce qu'elle se décide enfin à lui annoncer la merveilleuse nouvelle. C'était assurément une très bonne nouvelle... Son regard brillait tellement de cette lueur qu'il aimait tant. Il fronça les sourcils, esquissa un léger hochement de tête puis attendit qu'elle poursuive. Alors les mots qu'elle dit ensuite, il ne fut même pas certain qu'elle les ait eus bien dit...
« … Je suis enceinte Remus ! » Elle lui tenait la main, son sourire faisait plaisir à voir, mais lorsqu'elle vit l'expression de stupéfaction qui s'affichait sur ses traits, son sourire s'éteignit. Remus fut incapable de répondre quoique ce soit et son visage avait pâli directement. Il lui demanda de répéter ce qu'elle avait dit puis, sans un seul mot, il s'était libéré de sa main et s'était dirigé vers la fenêtre du salon. Une peur lui tiraillait l'estomac. C'était impossible... Impossible qu'elle soit enceinte... Apparemment, toutes les protections qu'ils avaient pu prendre n'étaient pas infaillibles ! Ce genre de nouvelles, il était loin d'être prêt. Ce genre de nouvelles, il ne s'y attendait pas.
« Tu... Tu... »Shannon l'avait rejoint et l'avait pris dans ses bras. Elle ne comprenait pas sa réaction. Il l'aimait non ? Pourquoi cette nouvelle ne semblait pas le réjouir ? Ne voulait-il pas passer sa vie auprès d'elle ? Ecartant ses bras de nouveau mais sans lui lâcher les mains, il commença...
« Tu... En es sûre ? » Sa voix tremblait. Son esprit bouillonnait et il ne savait plus que penser. Bien sûr qu'il l'aimait – du moins il le croyait non ? Mais depuis très longtemps il avait fait une croix sur le fait d'avoir des enfants. Non il ne pouvait pas... C'était trop dangereux. Il serait regardé comme un pestiféré. Sa vie serait un enfer. C'était bien assez dur ainsi de supporter cela pour lui alors il ne pouvait pas inclure d'autres personnes dans ce genre de vie... Surtout que le Lord Noir et ses fameux mangemorts étaient plus puissants que jamais et qu'ils devaient se battre jour après jour. Cela fait dix ans que cela durait. Remus, pourtant, ne faisait pas encore partit de l'Ordre créé par Dumbledore...
Il n'avait encore rien dit que Shannon sembla comprendre qu'il ne voulait pas. Sans doute ne l'aimait-il pas assez. Il fallait qu'elle se fasse une raison. Lentement, elle s'éloigna et sortit de la pièce. Remus parut reprendre alors vie et lui courant après, il la rattrapa dans le hall. Lui attrapant le bras il l'obligea à se retourner pour le regarder. Il voulait dire quelque chose. Il voulait dire tellement de choses que tout se mélangeait et au final il ne dit rien. Le visage torturé, il se contenta de la serrer contre lui. Puis, il glissa lui-même sur le sol, à genoux. Il ne sut pas combien de temps il resta ainsi, le front collé contre son ventre, les joues humidifiées par les larmes.
Il était perdu, il ne savait pas quelle décision prendre...
« Reste là, je t'en prie.... » Ce ne fut qu'un murmure.
Janvier 1981. Lui et Shannon étaient toujours ensembles. Elle était restée. La guerre du côté de Voldemort s'amplifiait. Il fallait choisir et Remus contacta Dumbledore. Il voulait rejoindre l'Ordre. Lui et Shannon descendirent à Londres et louèrent un petit appartement et ses amis l'avait persuadé d'essayer de reprendre des études de Médicomagie. Shannon était dans son troisième mois lorsqu'un soir où il revint à la maison, il trouva sa fiancée en larmes, assise en plein milieu du salon. Il ne comprit pas. Il vint s'agenouiller à côté d'elle et la prit dans ses bras. Il lui demanda ce qui se passait ; la jeune femme ne répondit pas alors il attendit qu'elle puisse parler. En réalité elle venait de perdre son enfant... Elle devint inconsolable. Le temps passait mais cela ne s'arrangeait pas. Remus, impuissant, ne parvenait à trouver les mots pour la consoler. Il essayait de la faire sortir un peu pour éviter qu'elle ne se renferme mais il avait la sensation de vivre avec une ombre... Elle s'enfonçait de jour en jour mais rien de ce qu'il faisait n'y faisait rien. Elle se referma telle une huître...
Un beau soir de Mai 1981, il revint à la maison pour trouver cette dernière vide. Il ne trouva pas un seul mot, rien du tout... Il n'avait pas vu sa détresse. Du moins, il n'avait pas trouver le moyen efficace de la 'guérir'... L'aurait-il pu ? Il ne le saura sans doute jamais...
Il la chercha dans toute la maison, totalement paniqué. Il fut effrayé qu'elle ait pu faire une bêtise et il alla même contacter ses amis pour leur demander s'il l'avait vue. Il parcourut Londres de long en large en travers, toute la nuit durant mais ne trouva sa trace nul part. Il ne pleura même pas un seul instant ; il n'en eut pas le temps. Il était trop occupé à courir dans les rues à sa recherche. Jusqu'à ce qu'il tombe nez-à-nez avec une bande de petits malfrats qui, profitant qu'il était seul et épuisé de n'avoir fait que courir, le tabassèrent pour le laisser inerte au fond de la rue, le visage tuméfié et les membres endoloris de coups. Il n'avait même pas eu le courage d'essayer de se défendre...
Ce fut ses amis qui, inquiets, se mirent à sa recherche lorsqu'ils ne le virent pas rentrer le lendemain. Ils le trouvèrent, le ramenèrent chez eux et le soignèrent. Remus n'en fut même pas conscient tellement il se trouvait dans une sorte de bulle de coton très éloignée de la réalité. On prit soin de lui et il se remit rapidement. Sa nature de lycan lui conférait une nature résistante. Il resta habiter chez James et Lily quelques semaines avec eux où il s'amusa avec le petit Harry qui, dans l'année, était né. Il avait déjà plus d'un an. A côté, il se battit pour l'Ordre. Il y mit d'ailleurs autant d'ardeur que possible à se consacrer à l'Ordre si bien qu'il n'eut pas le temps de faire son deuil. Parce que s'il ignorait ce qu'il était advenu d'elle, c'était comme si qu'elle était morte... L'Ordre était devenu la seule cause pour laquelle il se battait et il refusait de s'attacher de nouveau à qui que ce soit. Hormis ses amis bien entendu qui étaient là pour le soutenir. Mais jamais il ne souffrirait plus.
Lorsque Voldemort disparut de la circulation cette année-là, Remus fut parmi ceux à en douter. C'était trop beau pour être vrai. Du jour au lendemain, comme cela, le voilà qu'il disparaissait. Il y avait quelque chose qui clochait. Les années 90 connurent ainsi un temps de paix relatif puisque les mangemorts s'étaient mis sur l'option « silence ». Pourtant, le lycan restait persuadé qu'ils finiraient de nouveau par faire parler d'eux.
Au mois de mai 1981 naquit une petite fille du nom de Camélia dont il devint le parrain. Il s'agit de la fille de James et Lily et la soeur de Harry. Elle est absolument adorable - il adore les enfants - et il ne rate jamais un seul de ses anniversaires. Elle ressemble également beaucoup à Lily. Quand elle était toute petite, il la prenait sur ses épaules et faisait le cheval à travers tout le salon des Potter. Il aimait entendre la petite rire aux éclats sur ses épaules.
A défaut d'avoir des enfants à lui, il a au moins ceux de ses amis de qui il peut s'occuper... Finalement, c'est peut-être même aussi bien.
Cela lui a un peu permis d'oublier un peu l'échec d'une relation en laquelle il avait voulu croire ; cela lui permit de pouvoir regrimper les échelons et le sortit de sa déprime continuelle dans laquelle il fut un temps plongé.
Années 1990. Les années passèrent. Remus avait un peu reprit du poil de la bête. Il avait enfoui au fond de lui sa douleur et c'est en 1993 qu'il entra cette année-là à Poudlard en tant que professeur de Défenses contre les forces du Mal. Ce fut sans nul doute sa meilleure année. Il apprécia énormément enseigner aux élèves, bien que certains ne manquaient pas se moquer de lui - surtout les Serpentards. Mais la majorité des autres Maisons l'aimaient beaucoup. Pourtant, à la fin de l'année, il décida de ne pas renouveler cette année et alla donner sa démission à Dumbledore... Ce dernier ne manqua pas lui dire cependant qu'il serait toujours le bienvenue s'il voulait revenir. Avec simplement un hochement de tête, il était alors repartit. Vers des contrées inconnues...
Il est l'heure de vous révéler maintenant la véritable raison pour laquelle il ne voulut continuer et rester à Poudlard. Rien ne l'interdisait pourtant de poursuivre... Il ne s'expliqua même pas à ses amis qui ne l'auraient sans doute pas compris. Il avait besoin de changer un peu d'air, de s'aérer. Ses vieilles chimères étaient revenues le hanter lorsqu'un jour il avait reçu une lettre...
Il voulait alors en avoir le coeur net.
Année 1994.C'était une lettre non signée et il ne connaissait pas l'écriture. Il ne sut jamais qui l'avait écrite mais les informations qu'elle délivrait étaient tout simplement incroyables. Il devait absolument en avoir le coeur net. Il se rendit donc de nouveau en Ecosse - là où ils avaient vécu quelques temps - et y demeura quelques mois. Il finit par la trouver. Elle avait vieilli mais il la reconnut immédiatement. Elle n'avait pas vraiment changé... Il reconnut immédiatement sa voix lorsqu'il l'entendit - de loin -. Il ne s'approcha pas. Il n'osa pas. Il ne sut pas vraiment comment il se sentit mais il avait la subite impression qu'un poids l'empêchait de pouvoir respirer. Il ne pouvait pas s'empêcher de la suivre sans qu'elle s'en rende compte et un jour, il la vit avec une petite fille d'environ cinq ans...
Elle avait refait sa vie. Il ne savait pas ce qui lui était passé par la tête, ce qui l'avait fait fuir, ce qui s'était passé dans sa tête après avoir perdu leur bébé mais de toutes évidences, même le voir lui était devenu insupportable et elle avait préféré s'évanouir dans la nature sans laisser aucune nouvelles.
Brusquement, il sentit le monde tournoyer tout autour de lui et il ressentit l'envie de pleurer. Il ne devait pas rester là ; il en avait assez vu. Il transplana alors sans plus regarder en arrière mais considérablement blessé. Il retourna à Londres. Il ne parla jamais à personne de ce qu'il avait vu là-haut. Jamais, pas même à Lily...
Il avait cependant pris une décision. Plus jamais il ne s'attachera autant aux gens. Plus jamais. Ce n'était pas fait pour lui.
Année 1995. Cette année-là, il décide de reprendre sa formation de Médicomagie - formation qu'il avait abandonné il y a quelques années à la disparition de Shannon. Il reprit de l'activité au sein de l'Ordre du Phénix car, avant juste avant septembre 94 pendant la coupe du monde de Quidditch, Voldemort a de nouveau décidé de montrer aux gens qu'il était là. C'est sans surprises que Remus accueillit cette nouvelle.
Il redevient évidemment un membre actif de l'Ordre et fait la connaissance de nouvelles figures au sein de l'Ordre. Toujours cependant, il garde dans l'optique de se lier le moins possible... Il ne veut plus souffrir. L'avenir pourtant n'a pas été souvent clément avec lui... En sera t-il toujours de même pour le futur ?
En partie lorsqu'il reçoit une nouvelle des plus surprenantes au mois de Janvier 1995 lui annonçant que Shannon O'Clavahan a eu un accident et que, vivant seule, avec sa fille, il n'y a personne d'autres pour s'occuper de cette dernière. En effet, sa mère n'a pas survécu à l'accident... La petite fille est confiée alors à un orphelinat de Glasgow lorsqu'il réponds par la négative à la lettre qu'on lui a envoyé. Ce qu'on lui a demandé ? Qu'il était la seule connaissance encore en vie de Shannon et qu'elle avait mentionné son nom pour s'occuper de sa fille si jamais il lui arrivait malheur.
Elle disparait des années durant sans donner de nouvelles et du jour au lendemain elle étale son nom sur son testament ? C'est trop pour qu'il puisse le supporter. Il est hors de question qu'il s'occupe de sa fille et d'ailleurs, qui voudrait d'un loup-garou comme tuteur ? Non, Clare est bien mieux à l'orphelinat. Il a surtout peur qu'elle ressemble bien trop à sa mère et que la douleur ne soit bien trop vive. Pour l'un comme l'autre, il vaut mieux qu'ils ne se rencontrent jamais. Et puis, ce n'est pas sa fille de toutes façons... Elle n'a donc rien à faire avec lui. Pourquoi n'avait-elle pas désigné le vrai père comme tuteur ? Ce dernier avait-il disparu sans même laisser son nom? Ou sa fille était-elle née d'une... Erreur ? Par Merlin, il espérait que non. Et puis d'ailleurs pourquoi se posait-il toutes ces questions ?!! Cela ne le regardait en rien il l'avait déjà dit.
En rien.Dans le même temps, il fait la connaissance de la jeune cousine de Sirius.